Kaboul, Juin 1991

- HAKIM!! ÇA Y EST, ILS ARRIVENT.

Dans la fenêtre de cette maison champêtre, on pouvait remarquer la présence de deux petits garçons à la peau foncé qui avait le nez collé à la vitre qui étaient sûrement là depuis des heures qui attendaient grandement le retour des parents d'Hakim.

- Hakim, Hassan, je vous présente Siily!  

Leur sourire n'auraient pu être plus grands, ils se chamaillaient presque pour savoir qui est-ce qui allait prendre le bébé en premier. Hassan laissa Hakim prendre sa soeur en premier, après tout, lui et son père n'était que les serviteurs de cette famille. Lorsqu'Hassan prit Siily, ses yeux presque noirs s'illuminèrent plus que jamais. Pendant les jours et les semaines qui suivirent, le petit serviteur s'occupa de Siily avec le plus de soins qu'il en était capable de lui en donner. Une nuit, où elle pleurait car elle avait faim, Hassan la prit dans ses bras tout en lui donnant son biberon.

- Je vais veiller sur toi jusqu'à ma mort et plus encore, petite Siily.

Les années passa et Siily grandit dans un environement sain et aimant, avec comme unique compagnon de jeu. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle remarque la présence d'Hassan. Elle aimait sa compagnie et particulièrement son sourire. Ce sourire qu'il avait en tout temps, qui ne fanait jamais, sous aucuns prétextes. Ils jouèrent aux cerf-volants ensemble, c'était leur jeu favori. Certes il avait quelques années de plus qu'elle, mais il s'entendait sur absolument tout.

Lorsque Siily fêta l'anniversaire de ses six ans, Nadir et Amira vint  rejoindre la fraterie! Siily ne pouvait être plus heureuse et remplie de fierté  de ses nouveaux frère et soeur! Tout comme le reste de la famille d'ailleurs, rien ne pourrait venir bouleverser ce bonheur absolu. C'était impossible...


Kaboul,  Hiver 2001

-Hakim... Hakim, est-ce que tu dors? Chuchota Siily dans le noir.
-Non je ne dors pas, les bruits dehors m'inquiètent. Je me demande qu'est-ce que ça pourrait bien être.
-Moi aussi.. J'ai peur.

La porte de leur chambre venait de claquer sur le mur derrière, c'était leur père. Il prit Siily dans ses bras.

- Hakim, suit moi. Ne traînes pas.

Dehors, des hommes étaient en rangs, fusils sur l'épaule. Des tanks circulaient dans les rues de Djalabadad et une demie-heure plus tôt des explosions avaient eu lieu quelques mètre plus loin. Les gens qui agonisaient sur les pavés des routes nous annonça que les talibans étaient de retour à Kaboul et qu'est-ce qui venait avec cela? Des mises à niveaux, exterminations d'hommes, en bref, la guerre. Il était mieux de se sauver que de revivre ce qu'il c'était passé autrefois avec l'entrée des Talibans.

- Dépêche toi Siily, entre dans la voiture!

Siily était entrée dans la voiture, aux côtés d'Hakim et finalement, sa mère entra elle aussi et fit signe au chauffeur qu'il pouvait décoller.

- Mais non attendez !!!!!!!! cria Siily

Le chauffeur stoppa net.

- Siily, chérie, il faut vraiment y aller . Dit sa mère
- Mais Papa, Nadir et Amira, Ali et Hassan!!! Maman on ne peux pas les laisser là, c'est inconcevable, c'est notre famille.

Elle était sur le bord de la panique.
On entendait les bruits sourds des sanglots d'Hakim qui était coucher dans la camionette.

- Ton père, Nadir et Amira vont revenir nous retrouver aux États-Unis lorsqu'ils pourront.
- Mais Hassan et Ali????
- Ils devront suivre le cours de leur destin Siily, c'est nos serviteurs, ils faut sauver notre vie avant de sauver la leur.
- Sauver notre vie avant de sauver la leur????? Ça fait au dessus de 30 ans qu'Ali travaille pour papa!

Siily sortie de la fourgonette et au même moment Hassan sortie, il la prit dans ses bras.

- Siily tu dois partir et vite, va rejoindre ta mère et Hakim, ton père et tes frères et soeurs viendront vous rejoindre.
- Mais toi? Et Ali? Dit-elle en sanglot
- Mon père et moi allons rester ici et essayer de survivre Siily. Ne t'en fais pas.
- Mais.....
Il l'a coupa par un baiser.  
- Maintenant va t'en Siily. Je t'en pris.
- Fais attention à toi. Écris moi. Elle ne le lâcha pas.
- Je le ferai. Même à l'autre bout du monde, je vais veiller sur toi jusqu'à ma mort et plus encore, petite Siily.

Un coup de feu se fit retentir. Siily partie dans la camionnette et ce fut la dernière fois de sa vie qu'elle le vit. Ce fut l'hiver ou Hassan perdit son sourire.

San Francisco, Août 2001.

Ça faisait déjà quelque mois que Siily, sa mère et son frère étaient déménagés
à San Francisco pour fuir la guerre qui se trouvait à Kaboul. Ils n'avaient eu aucune nouvelles de son père ni des jumeaux d'ailleurs. L'angoisse les  grugeaient tous de l'intérieure. Et s'il c'était passé quelque chose de grave? Siily et sa famille, tentait tant bien que de mal de ne pas penser au pire.

Lors d'une fraîche matinée d'Août, la mère de Siily lui remetta une lettre qui lui était adressée. Elle lisa la lettre de Poudlard et n'en croyait pas ses oreilles. Elle était une sorcière. Une vraie de vraie! Et ses parents l'ignorait! Elle n'en dit pas un mot à sa mère, ni a son grand frère, même si elle les adoraient. Ils allaient sûrement trouver cela étrange. Elle partie à Poudlard, en leur disant qu'elle allait à un lycée dans un pays étrangé. Sa mère l'encouragea à voyager et à être cultivée.

Ce ne fut qu'aux vancances de Noël suivantes, que sa mère su pour le monde magique. Son père et les jumeaux étaient revenus en même temps qu'elle.

- Félicitations ma belle pour Poudlard, je savais que tu retenais de ton père!
- Quoi? Retenir de toi?... Tu es...
- Sorcier, en effet, tout comme toi. Tu es une Sang-Mêlé Siily. Et soit fière de ce que tu es, tu as le meilleur des deux mondes! Ton frère lui a plus hérité du côté de ta mère. Ma première fille qui suit mes traces! Comme je suis fière de toi!

C'est en écoutant leur conversation que la mère de Siily su pour son mari et sa fille. Elle eut un peu du mal à s'y faire, mais en voyant les photos de son mari et toute les archives qu'il gardait précieusement dans une boîte, elle n'eut d'autres choix que de les croires.

Siily continua donc ses études à Poudlard pendant les sept années qui suivirent et rentra chez elle l'été ou aux vacances de Noël. Certes, au début elle trouvait ça difficile d'être loin de toute sa famille, après tout ce qu'il c'était passé, elle aurait préférée rester avec tout ceux qu'elle aimait. Mais elle s'habitua et ses sept années d'études ont été merveilleuses. Hassan et elle ne s'écrivaient pas. Pour une raison inconnue, Siily n'en ressentait pas le besoin. Si elle lui écrivait, et qu'elle n'aurait jamais de réponses, elle trouverait ça beaucoup trop dur. Donc elle vit dans l'insouciance et dans l'inconnue de savoir qu'est-ce que son Hassan était devenu, mais l'avait toutefois pas oublié et le garda dans son coeur et dans ses souvenirs.